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Avec ses cosmétiques, la marque bretillienne Eclo prend soin de la planète.

Avec ses cosmétiques, la marque bretillienne Eclo prend soin de la planète.

Avec ses cosmétiques, la marque bretillienne Eclo prend soin de la planète.

Publié le 09/04/2022, par Marie Lenglet. 


Priscille Charton et ses deux associés, Julien Callède et Marin Susac, lancent leur marque de cosmétiques naturelles, Eclo. Les produits sont fabriqués à Dinard.

La marque rennaise de Priscille Charton, Julien Callède et Marin Susac propose des cosmétiques naturelles à base d’ingrédients bons pour les sols. Ces produits sont fabriqués à Dinard.

L’entreprise

« Nous définissons Eclo comme la première marque de beauté 100 % naturelle, de la formule à l’emballage, et qui est aussi régénérative pour la planète. » Tout en parlant, Priscille Charton manipule des petits pots compostables, à base d’amalgame végétal, de bois issu de forêts écogérées et de résines naturelles.

Ces petits pots sortent d’un emballage en carton recyclé et contiennent de l’ombre à paupières, du rouge à lèvres ou du blush conçus avec des cires végétales et des pigments minéraux. « Même la colle de l’étiquette est biodégradable », sourit la jeune femme. Mais pas question de s’arrêter là.

« Les ingrédients de nos formules ont des bienfaits pour la peau mais aussi pour les sols, prolonge cette trentenaire néo-rennaise. Par exemple, on va y trouver le seigle, le chanvre, des algues de la baie de la Rance... » Et de détailler : « Les racines du chanvre ont la vertu de nettoyer et de dépolluer les sols ; celles du seigle favorisent la biodiversité. Quant aux algues, elles captent le carbone et sont un maillon essentiel de l’écosystème marin. »

Fabriqués à Dinard

Les trois fondateurs d’Eclo – Priscille Charton, Julien Callède et Marin Susac – font appel à un laboratoire dinardais pour les aider à élaborer la formule de leurs cosmétiques et en assurer la fabrication. Si la marque sera officiellement lancée en mai, les premiers pots sont en vente depuis le 6 avril, sur la plateforme de financement participatif Ulule.

« Eclo a été sélectionnée par l’accélérateur de start-ups Village by CA de Rennes, pour deux ans, mentionne la présidente directrice générale de la marque. Nous avons déjà pris deux stagiaires avec nous et nous aurons rapidement des besoins de recrutement dans le secteur commercial et en développement de produits. Nous espérons créer au moins deux postes, dès cette année. » Les cosmétiques d’Eclo seront en vente dans des commerces de détail, en Bretagne et en France, ou en ligne.

Et si Eclo aligne les labels (cosmos organic, vegan, 1 % for the planet...) ce n’est pas un hasard. « J’ai travaillé pendant douze ans dans l’industrie de la beauté, entre Paris et Londres, pour un grand groupe de cosmétiques international, partage Priscille Charton. L’an dernier encore, j’étais directrice internationale de l’innovation produit pour une marque de maquillage... Je ne jette pas la pierre à ce groupe où j’ai tout appris mais je trouvais de moins en moins de sens à ce que j’y faisais. »

Un voyage fondateur

La cheffe d’entreprise raconte : « En 2014, j’ai pris une année sabbatique pour voyager, avec mon mari, sur un voilier de 12 m. » Là, au milieu de l’Atlantique, « il ne s’est pas passé une seule journée sans que je voie flotter du plastique. On ne revient pas inchangée d’un tel voyage. J’ai pris du recul, je me suis rendu compte des conséquences environnementales de l’industrie de la beauté. De sa part de responsabilité. »

Elle essaiera ensuite de faire bouger les lignes, à son échelle. « En vain. On ne change pas d’un coup le cap d’un paquebot. » Devenue mère, son travail colle de moins en moins à ses convictions. « L’envie d’agir m’a animée. Je voulais une marque de maquillage qui ait les mêmes standards de qualité et de non toxicité pour la peau et pour la planète. »

« Montrer les alternatives qui existent »

Les aspirations de Priscille Charton ont d’abord rejoint celles de Julien Callède, entrepreneur déjà à la tête de Made.com, une marque de mobilier en ligne. Puis, Marin Susac, spécialiste du digital, a embarqué dans l’aventure, à leurs côtés. « Nos produits s’adressent à toutes les femmes qui ont une conscience écologique, qui veulent un produit de qualité, avec une routine beauté simplifiée, défend encore la cofondatrice d’Eclo. Notre marque a aussi vocation à montrer les alternatives qui existent aux pratiques de l’industrie cosmétique. »

Du fond de teint correcteur ou encore du mascara viendront bientôt élargir la gamme des produits proposés. Quant au coût, « ces produits sont chers à produire », prévient Priscille Charton. Comptez 32 € par pot (de 10 g).

–– Préventes sur Ulule jusqu'en mai 2022.

Cet article possède une version numérique accessible sur le site de Ouest-France – Consulter