Concilier régénération des ressources naturelles et industrie de la beauté n’est pas chose facile. Alors que ces deux termes ont longtemps été opposés, certaines entreprises du secteur se sont donnés le défi de les rendre complémentaires.
Affiliation à des ONG environnementales, filiales durables, marketing philanthropique... depuis quelques années, les marques de cosmétiques se sont davantage impliquées dans des causes environnementales. D’un côté, des entreprises amenées à repenser leur offre autrement, face à l’engouement pour les produits éco-responsables. D’un autre, des associations environnementales activistes à la recherche de financement privés. Le but : créer un système vertueux où chacun trouvera ses intérêts, financiers et éthiques. Ainsi, un véritable engagement est pris sur les court et long termes vis-à-vis des actions à mettre en place : dépollution des océans, reforestation, transition des méthodes agricoles vers une agriculture raisonnée et responsable, etc.
D’importants acteurs de l’industrie des cosmétiques ont déjà entamé une démarche de pérennisation des ressources naturelles comme L’Occitane, Caudalie, Clarins, Guerlain, Léa Nature... Pour favoriser ce mouvement, certaines entreprises comme Yves Rocher ont adopté le statut juridique d’“entreprise à mission”. Sa spécificité : l’ajout d’une finalité d'ordre social ou environnemental en plus du but lucratif.
Certaines difficultés font néanmoins obstacle au développement de marques de beauté régénérative. En effet, les actions de ”greenwashing” de certaines entreprises rendent difficile l’identification de marques véritablement inscrites dans un business de régénération. Des allégations comme “éco-responsable” sont à prendre avec des pincettes... À quel degré sont-elles réellement impliquées pour l’écologie ?
Ce dont nous pouvons être sûrs, c’est que l’industrie des cosmétiques et de la parfumerie est un gros consommateur de matières premières naturelles. Alors que son marché ne cesse de grandir, il devient indispensable d’assurer davantage de transparence et de maximiser l’impact positif que les marques ont sur l’environnement.
Un avenir entre cosmétique et régénération se dessine et sa nécessité grandit.
Il y a encore beaucoup à faire, mais la cosmétique régénératrice fait de plus en plus écho dans une société où les consommateurs s’informent et prennent conscience que la nature doit reprendre la place qu’elle mérite.